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LE SANATORIUM DE L'HORREUR

 

 

Urbex Discovery 

              

Sans savoir pourquoi, chaque année à la même période lorsque les jours rallongent, je suis prise de frénésie d’exploration. L'envie de m'imprégner, de ressentir le passé, besoin de frissons et d'adrénaline !

Nous sommes fin juillet 2018. Comme l’année précédente, ma folle envie d’URBEX réapparaît. (Urbex qui signifie exploration urbaine). Même si je sais que cette pratique n’est pas des plus légales, cet interdit-là ne me paraît pas insurmontable. Je suis grande, je connais les risques, j’ai mon téléphone et je suis armée de mon « CANON ».

 

Des lieux bien précis attisent ma curiosité. (Très certainement mon côté gothique qui reprend le dessus). J’ai toujours rêvé de visiter un château où un manoir, une prison et un hôpital. Mais depuis l'année dernière, un site particulier me titille comme un enfant devant le rayon jouets à Noël. Je sais, par de nombreuses recherches que ce lieu possède un lourd passif. De nombreuses âmes s'y seraient perdues...

 

Ce genre d'expédition ne se prend pas à la légère et depuis ma volonté à scruter ce site, je n'avais pas encore trouvé quelqu'un d’aussi fou que moi pour me suivre dans un tel périple…

Finalement, l'occasion se présente et mon rêve va se réaliser. Je vais pouvoir assouvir ma curiosité... Je l'espère...

Après des heures à imaginer cette fameuse visite, le jour J arrive. Nous sommes prêts.

 

***

Urbex Discovery - Part I - Spot 1

Nous arrivons sur place. Mes mains sont moites et mon cœur s'accélère comme pour me rappeler le « Danger ». J'ai hâte. Je suis à la fois inquiète, surexcitée, enthousiaste, mais une chose est certaine, j'ai vraiment hâte.

Pendant plus d'une heure, nous cherchons une entrée discrète où nous réussirons à nous faufiler furtivement. Notre matériel à l'abri des regards.

Mon état d'excitation est à son summum. Je vis un pur moment !

 

Nous pénétrons sur la propriété. Mes yeux sont écarquillés, à la découverte du moindre objet ou phénomène.

Je scrute intégralement partout. Je ne veux rien rater. Je ne veux rien perdre de ce moment aux allures surnaturelles. Des années d'attente, désormais il ne tient plus qu'à moi d'en profiter et de déguster ces instants.

Aux premiers bâtiments, notre reportage débute. Excités comme des puces, heureux et fiers d’avoir atteints la première partie de notre ambition. Moi, je sais que le meilleur reste à venir.


Nous marchons le long de l'allée principale jusqu'à atteindre...

Le Saint Graal ! Ma gratification ! Il est là je le vois au loin, comme je l'imaginais… En pire.

Nous n'avons pas cherché longtemps avant de trouver l'accès pour arriver jusqu’à ce que je nommerai…

 

Le sanatorium de l‘horreur.

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Nous marchons en direction du bâtiment. Une bâtisse énigmatique aux allures curieusement sombres, qui n'a malheureusement pas été épargnée par le temps et les petits squatters du coin.

La nature a repris peu un peu le dessus sur les lieux. Laissant place à la misère et au désarroi. Les nombreuses fenêtres sont brisées au sol. Les volets en morceaux.


J'avoue que cela m'a attristée de voir l'état de délabrement de cet endroit qui à mes yeux est toujours magnifique.

Nous ne prendrons pas le temps de faire le tour pour l'instant. Je suis bien trop pressée d'explorer l'intérieur. Nous pénétrons. Mon cœur bat la chamade.

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Ce que nous y découvrons fait froid dans le dos. Les murs sont tagués, sales...

Cela paraît immense et il serait aisé de s'y perdre. Sans trop savoir par où commencer, nous avançons au gré du hasard.

 

Au rez-de-chaussée, une immense cuisine du moins ce qu'il en reste.

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Un nombre incalculable de pièces. Toutes aussi glauques les unes que les autres. Chacune est différente et possède sa propre ambiance. Un lieu propice pour les imaginations voyageuses.

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Nous nous enfonçons au cœur du bâtiment.

Seuls, armés de nos lampes et APN, à l’affût de tout.

Des bruits de volets et de portes retentissent, pourtant il n'y a pas de vent dehors.

Je n'ai pas peur, je me sens étonnement bien. Juste curieuse d'aller encore plus loin.

Nous avançons dans l'un des vastes couloirs, où quelques rayons de soleil traversent les volets rescapés, tamisant l'ambiance. Il ne ressemble pas aux autres. Il y règne une atmosphère singulière.

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Dans l’une des salles, au plafond, un appareil médical très ancien. Cela devait être le bloc opératoire…

Au sol, une trace de sang comme si quelqu'un avait tiré un corps vers une autre pièce.

Celle de la morgue...

Nous nous empressons d'y entrer. Mais... Il n'en reste plus rien hormis quelques gravats et une plaque sur la porte, pour nous rappeler ce qu'il fût ici autrefois. Ce couloir est en réalité le couloir de la mort…

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Après avoir visité la chapelle, nous continuons notre exploration au premier étage. Un bureau d'accueil, une partie administrative. Au sol des documents authentiques de patients, des radios, des dossiers, en vrac au sol...

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Les bruits sont plus présents à l'étage. Les Portes retentissent toujours, nous surprenants quelquefois.

J'ai l'impression d'entendre des voix féminines lointaines mais pensant que mon subconscient me joue des tours, je n'y prête pas plus attention.

 

Nous traversons les interminables couloirs qui desservent les nombreuses chambres. Aucune ne se ressemble. À chaque fois que je passe le pas de l’une d’elle, je me demande quelle personne pouvait être internée ici et quelle était son histoire.

Quelles horreurs peuvent bien renfermer les murs de ce qui fût en premier lieu un hôpital psychiatrique ? Réquisitionné par les allemands et transformé en hôpital avant de finir en sanatorium. Pas moins de 4 activités, toutes aussi sinistres et lugubres.

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L’accès au second étage se fait sans problème. Ressemblant au premier, seuls les tags changent.

Néanmoins, je ne veux rien rater, j’examine tout.

L’ambiance est pesante. Les portes claquent toujours violemment, provocants des bruits assourdissants. En haut, en bas...

Il m’est impossible de définir la provenance de ces voix lointaines que je ne veux pas entendre.

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Le dernier étage nous révélera une vaste salle de cinéma ainsi qu'une bibliothèque dont quelques livres et revues ont vulgairement été jetés par terre, entre canettes de bière vides et gravats.

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Après plus de quatre heures, notre visite s'achève. Nous pouvons à présent nous consacrer à l’investigation extérieure d'un site gigantesque de plusieurs hectares.

 

D'autres bâtiments murés mais impossibles d'y accéder.

Nous photographions et filmons chaque recoin.

J'immortalise sans retenue. Je m'imprègne encore un peu de cet endroit fascinant.

Je me sens merveilleusement bien. J'ai réalisé un rêve.

 

***

 

J'avais déjà eu l'occasion de pratiquer l'Urbex à plusieurs reprises, mais ce spot restera le premier.

Il va être difficile d'égaler notre future expédition déjà en préparation.

***

The End

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