MEDECINE
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SANATORIUM Felix Zehetner
Urbex Discovery
Ce post restera sans aucun doute l'une de nos plus grosse expédition pour l'instant.
Nous sommes en 2018, à la mi-août. Notre journée entière est consacrée à l'Urbex.
Les deux objectifs du jour se trouvent hors département, alors nous avions décidé de partir tôt. Complètement prêts et en forme.
Grâce à notre repérage, nous avons trouvé assez facilement. Sauf qu'arrivés sur place, nous n’étions pas seuls.
Une voiture garée à l'entrée du chemin et 4 jeunes se préparaient eux aussi à explorer LE Sanatorium.
Nous hésitons un instant, mais nous avons eu raison d’entamer la conversation car grâce à eux, nous n'aurons pas peiné à trouver l’unique entrée, qui se trouvait à l’étage.
Une chose est sûre, j’ai le vertige et je ne vois pas comment je vais pouvoir pénétrer à l’intérieur...
Après quelques sueurs froide, nous entrons dans une pièce où le sol est recouvert de revues, de vieux livres.
L’ambiance n’est pas semblable à notre premier sanatorium. Le bâtiment paraît plus moderne, mais bien plus délabré.
Nous visitons directement le premier étage, par là où nous sommes arrivés.
Les chambres se ressemblent toutes. Elles sont dans un triste état. Les portes sont au sol. Le feu en a consumé certaines par endroit.
Il ne reste pas grand chose. Hormis un lit.
Je souhaitais tomber sur un lit, un fauteuil roulant, quelque chose qui nous rappellerait le lieu. J’ai été exaucée.
Un vieux lit en métal vert se tient seul comme une âme en peine dans un recoin. Il gisait là, à attendre qu'on lui redonne un peu de vie, le temps d’un cliché.
Plus nous avançons, plus il devient difficile d’accès. Nous avions pourtant hâte d’atteindre la fameuse tour, mais ça risquait d’être délicat voir impossible. Du dernier étage au Rez de chaussé, tout s’est écroulé. Inabordable et nous ne prendrons pas de risque.
Nous dévorons l’exploration. En silence. Pas un bruit. Je ne ressens rien. Comme s’il ne s’était rien passé. Comme si aucune âme n’avait traversé ce lieu où pourtant la mort était pour la plupart du temps une finalité pour les patients.
Nous descendons au Rez de chaussée. Il est muré. Il y fait totalement nuit. Et froid. Un froid humide à glacer le sang. Pourtant nous sommes en plein été...
Les cuisines, probablement les salles à manger...
Nous arrivons enfin à la tour. Raccordée à l’église. Cela devait être les appartement du prêtre de l’époque. Quelques meubles gisent en décomposition. De l’eau ruisselle au sol, laissant joie aux crapaud et grenouille rencontrés. Nous ne resterons pas longtemps tellement l'atmosphère y est malsain et désagréable
Nous atteignons la salle des archives. Il est toujours intéressant de voir jusqu’où elles remontent et qu’elles étaient les histoires de cet endroit, des habitants.
1960, la tuberculose, des comptes rendus, des menus journaliers, des tickets restaurant.
La vie des patients lorsque tout était vivant.
L’église, une immense sale taguée. Il ne reste plus rien hormis une chaise de bureau et une petite table déposée vulgairement au centre.
Notre exploration intérieur s’achève. Vient le moment de découvrir les nombreuses dépendances des alentours.
Un premier tour du bâtiment principal. Nous scrutons partout, rien ne nous échappe, quand soudain !
Mon partenaire me crie de courir...
Je ne comprend pas ce qu’il m’arrive mais il faut fuir. Je me retourne et vois au loin, une camionnette bleu avec des bandes rouges.
Nous sommes cuits ! Les flics
Je m’apprête à prendre mes jambes à mon coup, paniquée ; Mais quand je me retourne, je vois mon partenaire en plein fou rire.
J’ai vite compris la supercherie. Il savait que cet ancien véhicule EDF était posté depuis de nombreuses années.
En nous approchant, nous y avons découvert qu’il avait terminé sa vie ici, en abris de vieux pneus.
Nous y aurons croisé une meute de chauve-souris dans un vieux hangar à machine, ainsi que des archives administratives dans l’une des maisons alentours.
Plus de 6 heures à investir le site. Un endroit reposant au pied des montagnes où les seules êtres vivants aux alentours sont les vaches
Autrefois...
D'abord un monastère construit par le Clergé de France, afin d'héberger les moines en provenance de l’île de Lérins, il sera transformé en sanatorium en 1928.
Après rachat du domaine de 20 hectares en 1698, le Centre Hospitalier de la région rachète également le bâtiment qui deviendra la maison de retraite de l'hôpital. Le site a totalement été abandonné en 1978.
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THE END