URBEX Discovery

PACA

LE CHÂTEAU ROSE

Urbex Discovery

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Après ses chaudes nuits libertines, le Château est désormais ouvert aux quatre vents. Amas de miroirs brisés, vaisselles cassées, murs graffités, mobiliers et sanitaires vandalisés, jonchent le sol des quatre niveaux de ce qui fut autrefois une vénérable bastide.

Nous pénétrons discrètement à l'intérieur. Il y a du y avoir un feu.
Un énorme meuble gît au sol...
Une glace brisée est encore accrochée au mur. Des parcelles de sol carrelé sale mais très brillant au sol.

Des escaliers lugubres en colimaçon rejoignent les étages. L'un d'entre eux, bleu nuit, avec du tissu laisse entrevoir les traces d'un passé de luxure.

Des portes d'accès donnant à l'extérieur, comme si les visiteurs de ce lieux devaient disparaître en toute discrétion.

Les étages nous accueillent avec des barreaux... J'imagine bien ce qu'il a pu se passer autrefois ici...

Nous montons sur la terrasse, tout en haut du château. La vue donne sur les habitations du quartier, donc il faut rester discrets.

L'exploration s'achève, décidons d'aller prendre quelques photos du camion entreposé au fond du jardin.
Mais au moment de passer devant la fenêtre, je m'aperçois qu'une voisine regarde en ma direction et reste figée un bon moment sans bouger.
Je décide d'attendre en imaginant bien qu'elle finira par passer à autre chose, croyant à une ombre ou une éventuelle hallucination.
Mais le temps passe et je commence doucement à paniquer, tendant l'oreille afin de ne pas entendre l'alarme fatidique que nous fuyons tous.

Rien ne se passe, elle est toujours là.
Nous décidons quand même d'y aller, tant pis...

Nous nous rendrons compte par la suite, que la voisine était en réalité une statue posée sur la terrasse de la première maison avoisinante.
Encore une frayeur pour rien finalement. Mais une très belle visite.

Autrefois

L'édifice qui durant six ans aurait accueillit les échangistes de toute la région ainsi que certains people incognitos.

Les loges, où autrefois les couples usinaient leurs galipettes sont comme retournées au motoculteur et la discothèque, un champ de ruines surmonté d'une pauvre boule à facettes taguée…

A l'époque, un couple et leurs associés investissent la demeure pour en faire un club libertin.

Durant les premières années, c'est le succès, le Château devenant « le » lieu de rendez-vous où il faut aller s'encanailler. Mais rapidement le concept s'essouffle autant que les couples en overdose d'acrobaties sexy. Plusieurs tentatives de relances se succéderont avec une partie restaurant puis club, mais le Château placé en liquidation judiciaire - ne rouvrira pas. Quelque 72 000 e de loyers de retards se sont accumulés…

La bastide est restituée en état par les ex-occupants et un huissier fait l'inventaire des actifs. Pourtant, elle est devenue le terrain de jeu de squatters occasionnels. Bilan : des dégâts colossaux estimés à un million d'euros.

A présent, sis une mise en demeure de condamner les accès - il est vrai devenus dangereux - depuis que tout est ouvert.

The End

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